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amnesty international - Page 16

  • Arabie Saoudite : il faut libérer Loujain al Hathloul sans condition

    Loujain al Hathloul est victime d'une persécution de longue date. Elle a été détenue pendant 73 jours après avoir bravé l'interdiction en tentant d'entrer au volant de sa voiture en Arabie saoudite depuis les Émirats arabes unis, le 30 novembre 2014. Les membres des forces de sécurité d'al Batha, ville frontalière de l'est de l'Arabie saoudite, ont confisqué son passeport et l'ont forcée à passer la nuit à bord de sa voiture.

    Elle a filmé sa tentative de franchir la frontière, et la vidéo postée sur YouTube a été vue des centaines de milliers de fois. Elle a également raconté son expérience sur Twitter, et son nom s'est répandu dans le monde entier. Figure emblématique de la lutte contre l'interdiction faite aux femmes de conduire, elle est qualifiée de « traître » dans son pays.

    Persécutée pour des revendications légitimes

    En novembre 2015, alors que les femmes avaient pour la première fois le droit de voter et d’être candidates à l'élection du Conseil consultatif, Loujain s’est présentée à une élection. Bien qu'elle ait été reconnue officiellement candidate, son nom n’a jamais pas été reporté sur les bulletins. Elle a par la suite été arrêtée en juin 2017, avant d'être libérée quatre jours plus tard sans explication.

    En mai 2018, elle était de nouveau arrêtée avec d'autres militants, parmi lesquels Iman al Nafjan, blogueuse et défenseure des droits humains, Aziza al Yousef, figure du combat pour le droit de conduire, Ibrahim al Modeimigh, avocat et défenseur des droits des femmes, et le jeune militant Mohammad al Rabea.

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  • Dans le monde, l’opposition à la peine de mort se renforce

    Publié le 23.12.2020 par Amnesty International.

    Le nombre d’États qui votent en faveur des résolutions de l’ONU pour mettre fin aux exécutions ne cesse d’augmenter. Un signe que l’on se dirige vers une abolition universelle.

    Lors de sa séance plénière, le 16 décembre, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté une résolution relative à l'instauration d'un moratoire sur les exécutions dans l'objectif d'abolir totalement la peine de mort : 123 États se sont prononcés en faveur de cette proposition.

    Les États qui maintiennent la peine de mort doivent considérer ce résultat comme un signal d’alerte. Les exécutions cautionnées par l’État n’ont plus leur place dans le monde moderne.

    Un soutien croissant

    Depuis 2007, l'Assemblée générale a adopté huit résolutions appelant à un moratoire sur les exécutions en vue d'abolir la peine de mort. Le nombre d’États votant en faveur de ces résolutions est passé de 104 en 2007 à 121 en 2018 et 123 en 2020.

    Les résolutions de l'Assemblée générale des Nations unies ont un poids moral et politique considérable. L’examen récurrent de projets de résolution sur cette question a permis de maintenir l’abolition de la peine de mort au rang de priorité en matière de droits humains pour la communauté internationale.

     

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  • L’acharnement des autorités malgaches contre un militant écologiste

    Publié le 16.12.2020 par Amnesty International

    Le 17 décembre, le militant écologiste Clovis Razafimalala comparaitra devant un tribunal à Madagascar pour des accusations forgées de toutes pièces.

    Vous connaissez sûrement déjà Clovis. En 2017, à l’occasion de notre campagne annuelle 10 jours pour signer, nous nous étions fortement mobilisés pour lui (62259 signatures de pétition avaient été récoltés).

    Clovis Razafimalala a lutté pendant des années contre le trafic illicite de bois de rose et d’autres essences de bois. Il a été accusé, avec sept autres personnes, d’avoir encouragé des manifestants à piller un bâtiment administratif à Maroantsetra, une ville de la côte nord-est de Madagascar, le 14 septembre 2016. Il a aussi été inculpé de rébellion, de destruction de documents et de biens publics et d’incendie volontaire, en raison de faits qui se sont déroulés en 2016 et auxquels il n’a pas participé.

     Clovis Razafimalala a passé 10 mois en prison entre 2016 et 2017 pour des accusations liées à ces faits, mais a finalement été acquitté après des témoignages indiquant qu’il n’avait pas participé aux faits qui lui étaient reprochés. Le 24 juillet 2017, au tribunal de Tamatave, il a été acquitté du chef de rébellion, et finalement libéré. Cependant, malgré ces témoignages, il a été déclaré coupable de deux autres chefs d’accusation et condamné à une peine avec sursis.

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  • Ventes d’armes : le double jeu du gouvernement français

    En novembre dernier, un rapport porté par des députés actait la nécessité d'un contrôle parlementaire sur les ventes d'armes françaises. Du côté de l’exécutif, depuis la publication de ce document, c’est le silence radio. Jusqu'à aujourd’hui...

    Le 6 décembre 2020, le média d’investigation Disclose est entré en possession d’un document classé « confidentiel défense ». Il révèle que, sur la question des ventes d’armes françaises, le gouvernement n’a aucune intention de jouer le jeu de la transparence. Pire, il s’oppose fermement et définitivement à ce contrôle démocratique, en prenant notamment l’excuse de protéger les pays acheteurs. “Business as usual”....

    Tout cela entre en contradiction évidente avec les propositions du rapport de la mission d’information parlementaire de novembre 2020 qui recommande plus de transparence et la mise en place d’un contrôle du Parlement. Pas de doute possible, l’exécutif souhaite enterrer ces recommandations.

    La constitution fait du Parlement un acteur du contrôle de l’action du gouvernement. C’est pourquoi le pouvoir exécutif doit prendre acte du travail du Parlement et répondre positivement et au plus vite aux propositions du rapport de la mission d'information parlementaire.

    Aymeric Elluin, Chargé de plaidoyer armes pour Amnesty International

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  • Le président Macron s’apprête à recevoir al-Sissi sur fond de répression en Égypte

    Publié le 02.12.2020 par Amnesty International.

    Avec seize autres organisations, nous appelons Emmanuel Macron à faire pression sur le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi pour exiger la libération des défenseurs des droits humains, avant sa venue en France.

    Le président français Emmanuel Macron devrait faire pression sur le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi pour que ce dernier agisse sur le front des violations des droits humains avant sa prochaine visite à Paris, notamment pour qu'il libère les activistes et défenseurs des droits humains détenus arbitrairement, ont déclaré 17 organisations le 2 décembre 2020.

    Le président al-Sissi doit arriver à Paris le 7 décembre 2020 pour une visite de deux jours, trois semaines seulement après que les agences de sécurité de son gouvernement ont réprimé l'Initiative égyptienne pour les droits personnels (EIPR), l'une des dernières organisations indépendantes de défense des droits humains dans le pays, en arrêtant trois de ses directeurs. Ces arrestations ont apparemment eu lieu en représailles directes à une réunion entre l'EIPR et des diplomates étrangers, dont la mission française au Caire, début novembre. L'Égypte détient aussi arbitrairement Ramy Shaath, un défenseur des droits égypto-palestinien réputé, marié à une Française, depuis plus d'un an sans procès.

    La diplomatie française, au plus haut niveau, fait depuis longtemps preuve d’indulgence pour la répression brutale du président al-Sissi contre toute forme de dissidence. C'est maintenant ou jamais que le président Macron doit tenir son engagement affiché en faveur des droits humains en Égypte.

    Si l'Égypte ne libère pas les activistes et défenseurs détenus arbitrairement avant cette visite, et si ceux qui les emprisonnent injustement sont récompensés par des ventes d'armes et des éloges, les conséquences pour ce qui reste de la communauté des droits humains en Égypte seront dévastatrices et l'engagement du président Macron envers les droits fondamentaux en Égypte sera discrédité, ont déclaré les organisations.

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  • Pourquoi la proposition de loi « Sécurité globale » est dangereuse pour nos libertés

    Communiqué d'Amnesty International le 12.11.2020.

    Du 17 au 20 novembre, l’Assemblée nationale est appelée à examiner la proposition de loi dite de « Sécurité Globale », soutenue par les députés de la majorité. Si une telle loi entrait en vigueur en l’état, elle constituerait une grave atteinte au droit à l’information, au respect de la vie privée, et à la liberté de réunion pacifique, trois conditions pourtant essentielles au droit à la liberté d’expression. 

    Nous déplorons que cette proposition de loi soit examinée en procédure accélérée, alors qu’aucune urgence ne justifie ce choix. Cela a déjà été le cas ces dernières années pour plusieurs lois ayant un fort impact sur les droits humains (loi renseignement, loi SILT, loi dite « anti-casseurs »). Cette procédure restreint de facto leur examen approfondi et l’information éclairée de la société. Nous regrettons que ce texte ne fasse pas exception à la règle. 

    Empêcher la diffusion des vidéos de la police

    C’est d’autant plus préoccupant que cette proposition de loi prévoit des entraves majeures à la possibilité, essentielle dans un état de droit, de filmer et diffuser des images des forces de l’ordre, alors que ces dernières années, de nombreuses vidéos prises par des journalistes ou de simples citoyens ont permis de rendre publics des cas de violations des droits humains. Nous estimons que cette proposition de loi conduirait la France à ne pas être en conformité avec ses engagements internationaux en matière de droits humains. Toute restriction à ces droits doit être conditionnée au strict respect des principes de légalité, nécessité et proportionnalité, inscrits dans le droit international. Nous alertons les parlementaires sur les risques graves d’une telle proposition pour le droit à la liberté d’expression, et les appelons à se mobiliser dans le cadre de l’examen parlementaire pour supprimer l’article 24 de la proposition. 

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  • B20 : la grande mascarade de l’Arabie Saoudite sur la place des femmes au travail

    Publié le 23.10.2020 par Amnesty International.

    Tandis que le sommet du B20, présidé par l’Arabie saoudite doit se tenir les 26 et 27 octobre, nous rappelons aux dirigeants économiques que de nombreuses défenseures des droits des femmes parmi les plus courageuses du pays languissent en prison pour avoir osé demander des réformes. Nous demandons aux grands dirigeants d’entreprises de montrer qu’ils accordent autant d’importance aux droits humains qu’aux opportunités commerciales.

    « Depuis qu’elle préside le G20, l’Arabie saoudite a déployé beaucoup d’efforts afin de changer son image, lançant des slogans sur la parité et assurant qu’elle était prête pour le changement. Pendant ce temps, les véritables agents du changement en Arabie saoudite sont derrière les barreaux » explique Lynn Maalouf, notre directrice régionale adjointe pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. « Les membres du B20 ne doivent pas se laisser abuser par cette hypocrisie éhontée. » 

    Le B20 réunit les plus grosses entreprises des pays membres du G20 (présidé cette année par l’Arabie Saoudite) afin que celles-ci fassent leurs recommandations pour le sommet principal. Parmi les participants en vue cette année figurent des représentants de HSBC, Mastercard, PwC, McKinsey, CISCO, ENI, Siemens, Accenture, BBVA ou encore des entreprises françaises comme L'Oréal, Total, Air Liquide, Hermès et BNP Paribas. 

    Si l’Arabie saoudite vante des réformes récentes telles que l’assouplissement de restrictions sociales et du système de tutelle, afin d’obtenir l’approbation des puissants au sein du B20, des militantes en faveur des droits des femmes sont toujours maintenues en détention. Loujain al Hathloul, Nassima al Sada, Samar Badawi, Mayaa al Zahrani et Nouf Abdulazi sont en prison pour avoir pris la tête de campagnes en faveur des droits des femmes. Elles ont notamment lutté pour que les femmes obtiennent le droit de conduire ou pour mettre fin au système répressif de tutelle masculine. 

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